dimanche 30 octobre 2022

Société. En Hongrie, les LGBTQI se cachent pour se divertir

"Après un double meurtre devant un bar gay à Bratislava, en Slovaquie voisine, le 12 octobre, un reportage du journal de gauche “Nepszava” se penche sur la situation des lieux de divertissement LGBTQI en Hongrie, rares hors de la capitale, Budapest.

L’après-midi du 12 octobre à Bratislava, un homme de 19 ans a publié sur Internet un appel à la violence contre les LGBTQI et les Juifs. Le soir, il a tué deux jeunes individus devant un bar gay. Le coupable, fils d’un politicien d’extrême droite, est rentré chez lui puis s’est suicidé. En Hongrie, de tels crimes ne se sont heureusement pas produits. Cependant, des organisations racistes et homophobes ont régulièrement perturbé des événements LGBTQI.

Budapest, la capitale, accueille presque à elle seule des bars, discothèques, clubs, bains et espaces culturels destinés aux personnes LGBTQI. Nous avons contacté une douzaine de ces lieux par e-mail, car aucun ne fournit publiquement de numéro de téléphone. Certains ont répondu n’avoir déploré aucun incident et d’autres nous ont promis de nous appeler, sans finalement donner suite. Des personnes homosexuelles confient, sous couvert d’anonymat, que les individus sortant de ces endroits essuient souvent des remarques désobligeantes ou des menaces. Les patrons de ces lieux préfèrent taire ces incidents sous peine d’effrayer une partie de leur clientèle et d’encourager les homophobes.

Drapeau arc-en-ciel brûlé

Viktoria Radvanyi, présidente de l’association Budapest Pride, confirme cette supposition et évoque une quinzaine d’attaques ces trois dernières années. L’une des plus connues s’est déroulée en septembre 2019, lorsque l’activiste d’extrême droite Gyorgy Budahazy a débarqué avec une dizaine de complices afin de troubler un événement organisé à l’Aurora Klub [célèbre établissement budapestois]. La bande a perturbé la fête avec une chaîne stéréo hurlante et en criant des propos homophobes, puis ils ont jeté un rat mort dans les toilettes. La police est arrivée une demi-heure plus tard, bien qu’elle n’ait rien fait pendant longtemps pour empêcher les débordements anti-LGBTQI. Radvanyi résume l’embarras des policiers : “Dans ce genre..." La suite sur courrierinternational.com (article payant)

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