"Reportage - Le premier ministre hongrois reproche à Kiev de ne pas laisser les quelques milliers d’habitants issus du pays voisin s’exprimer dans leur langue. Si peu osent émettre des critiques, la plupart ne souscrivent pas à ces allégations, qui compliquent leur relation avec l’Ukraine.
Rien ne distingue les dessins affichés sur les murs de ceux que l’on pourrait trouver dans n’importe quelle école d’Ukraine. Ils représentent des soldats et des drapeaux ukrainiens bleu et jaune aux côtés de la date du 6 décembre, Journée nationale des forces armées. La seule différence avec les autres écoles du pays est que lorsque la sonnerie de la récréation retentit, les élèves âgés de 6 à 17 ans qui surgissent dans les couloirs ne s’expriment qu’en langue hongroise. De la même manière, les cours donnés dans les salles de classe de l’école Lajos Kossuth de Berehove, petite ville du sud-ouest de l’Ukraine, se tiennent dans la langue du pays voisin.
Cette forme d’éducation est une des spécificités de la Transcarpatie, cette région multiethnique coincée entre la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne et la Roumanie, berceau de la communauté hongroise d’Ukraine. Si le dernier recensement officiel datant de 2001 dénombrait 150 000 personnes, la population de cette minorité du pays aurait aujourd’hui réduit de moitié, selon des estimations plus récentes.
Dans l’école publique nommée d’après le héros de la révolution hongroise de 1848, l’ukrainien est enseigné comme une langue étrangère. Cela est suffisant, selon la directrice des lieux, Emese Zseltvai-Vezsdel, pour que les élèves acquièrent un niveau correct à la fin de leur scolarité. « Je veux que les jeunes parlent l’ukrainien », insiste l’enseignante de chimie et de biologie, vendredi 26 janvier. « Mais, pour nous, c’est très important qu’ils étudient en langue hongroise. »" La suite sur lemonde.fr (article payant)
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