dimanche 16 janvier 2022

Hongrie - Pour contrer Viktor Orban, une coalition trop large

" Au printemps, l’homme fort de Budapest affronte aux élections législatives Peter Marki-Zay, candidat conservateur derrière lequel l’opposition s’est massivement unie. à gauche, certains craignent le retour d’un néolibéralisme qui avait déjà facilité l’ascension de l’extrême droite par le passé.
Reportage
"La France n’est pas seule à se débattre avec les démons de l’extrême droite cette année. En Hongrie, des élections législatives devraient se tenir au printemps. Mais sur les rives du Danube, pour la première fois depuis 2010, le premier ministre ultraconservateur, Viktor Orban, est en difficulté. L’an passé, les principaux partis d’opposition se sont unis pour remporter le scrutin décisif. L’attelage est plus qu’hétéroclite. On y trouve les socialistes du MSZP, très affaiblis après leur passage au pouvoir avant 2010, les verts de « La politique peut être différente » (LMP), et les anciens néonazis du Jobbik. Cet ensemble s’est même choisi, à l’occasion de primaires, un candidat au poste de premier ministre, Peter Marki-Zay… un conservateur sans parti.

Pour l’instant, il est dans l’intérêt de la Hongrie d’être un paradis fiscal.
PETER MARKI-ZAY, candidat de l’opposition

Une partie de la gauche peine à être convaincue par la démarche. Sandor Szekely est le seul député de gauche à ne pas appartenir à un parti de la drôle de coalition anti-Orban. Il est dirigeant du petit parti « Oui solidarité pour un mouvement hongrois ». Pour lui, « le danger n’est pas uniquement Viktor Orban, mais le capitalisme ». À la chute du socialisme, « en 1989, nous sommes entrés dans une période de capitalisme sauvage », analyse le parlementaire de gauche radicale pour qui « Viktor Orban est la figure qui a surgi de cette crise ». L’actuel homme fort de Budapest avait fait un premier passage au pouvoir entre 1998 et 2002. Il était alors un conservateur et libéral bon teint, dans la même famille que « les Républicains », le Parti populaire européen (PPE). Il fait un retour en 2010 au poste de premier ministre sur les décombres de la gestion néolibérale de Ferenc Gyurcsany, alors socialiste : c’est lui, Orban le conservateur, qui s’oppose aux franchises médicales et au plan d’austérité. De plus, Gyurcsany avait avoué, dans une réunion interne de son parti, avoir menti sur la situation réelle de l’économie hongroise, pour se faire réélire en 2006. Cela avait entraîné des manifestations violemment réprimées et offert du carburant à la contestation par l’extrême droite néofasciste." La suite sur humanite.fr (article payant)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.