" Au
printemps, l’homme fort de Budapest affronte aux élections législatives
Peter Marki-Zay, candidat conservateur derrière lequel l’opposition
s’est massivement unie. à gauche, certains craignent le retour d’un
néolibéralisme qui avait déjà facilité l’ascension de l’extrême droite
par le passé.
Reportage
"La
France n’est pas seule à se débattre avec les démons de l’extrême
droite cette année. En Hongrie, des élections législatives devraient se
tenir au printemps. Mais sur les rives du Danube, pour la première fois
depuis 2010, le premier ministre ultraconservateur, Viktor Orban, est en
difficulté. L’an passé, les principaux partis d’opposition se sont unis
pour remporter le scrutin décisif. L’attelage est plus qu’hétéroclite.
On y trouve les socialistes du MSZP, très affaiblis après leur passage
au pouvoir avant 2010, les verts de « La politique peut être
différente » (LMP), et les anciens néonazis du Jobbik. Cet ensemble
s’est même choisi, à l’occasion de primaires, un candidat au poste de
premier ministre, Peter Marki-Zay… un conservateur sans parti.
Pour l’instant, il est dans l’intérêt de la Hongrie d’être un paradis fiscal.
PETER MARKI-ZAY, candidat de l’opposition
Une partie de la gauche peine à être convaincue par la
démarche. Sandor Szekely est le seul député de gauche à ne pas
appartenir à un parti de la drôle de coalition anti-Orban. Il est
dirigeant du petit parti « Oui solidarité pour un mouvement hongrois ».
Pour lui, « le danger n’est pas uniquement Viktor Orban, mais le
capitalisme ». À la chute du socialisme, « en 1989, nous sommes entrés
dans une période de capitalisme sauvage », analyse le parlementaire de
gauche radicale pour qui « Viktor Orban est la figure qui a surgi de
cette crise ». L’actuel homme fort de Budapest avait fait un premier
passage au pouvoir entre 1998 et 2002. Il était alors un conservateur et
libéral bon teint, dans la même famille que « les Républicains », le
Parti populaire européen (PPE). Il fait un retour en 2010 au poste de
premier ministre sur les décombres de la gestion néolibérale de Ferenc
Gyurcsany, alors socialiste : c’est lui, Orban le conservateur, qui
s’oppose aux franchises médicales et au plan d’austérité. De plus,
Gyurcsany avait avoué, dans une réunion interne de son parti, avoir
menti sur la situation réelle de l’économie hongroise, pour se faire
réélire en 2006. Cela avait entraîné des manifestations violemment
réprimées et offert du carburant à la contestation par l’extrême droite
néofasciste." La suite sur humanite.fr (article payant)
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