mardi 18 janvier 2022

Geza Anda, un pianiste audacieux (1/5)

"Cette semaine, c’est Geza Anda que nous mettons à la une. Le célèbre pianiste hongrois doté d’une technique implacable et d’un jeu d’une rare intensité détient une place de choix au panthéon des pianistes.

Geza Anda naît à Budapest en 1921 et montre très tôt des dispositions pour la musique. A l’âge de 13 ans, il entre à l’Académie Franz Liszt de sa ville natale, où il est pris comme élève par Ernst von Dohnanyi, Zoltan Kodaly et Leo Weiner. En 1940, il remporte le très convoité prix Franz Liszt et fait ses débuts un an plus tard avec le Deuxième concerto pour piano de Brahms sous la baguette de Mengelberg.  Ce qui le mène, un an plus tard, à Berlin où il obtient une bourse d’études et se fait connaitre du célèbre chef Wilhelm Furtwängler. C’est sous sa direction que le pianiste interprète les Variations symphoniques de César Franck avec l’Orchestre philharmonique de Berlin. Furtwängler le qualifie alors de “troubadour du piano”.

Malgré un début de carrière brillant en Allemagne, les évènements le font se réfugier en Suisse. Pays dont il prendra la nationalité plus tard. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, sa carrière prend un tout autre essor. Le festival de Salzbourg le verra chaque année à partir de 1952 jusqu’à son décès. Le brillant pianiste se révèle d’abord dans un répertoire principalement romantique et virtuose : Beethoven, Schumann, Liszt, Schubert, Chopin ou Brahms.

Dans les années 50, il décide de se consacrer particulièrement à Mozart dont il est le premier à enregistrer l’intégrale des Concertos pour piano, en dirigeant lui-même du clavier de la Camerata Academica du Mozarteum de Salzbourg entre 1961 et 1970. L’interprétation moderne de ces œuvres, mesurée, entrainante mais au style lumineux et dépouillé de virtuosité gratuite montrera la voie à d’autres pianistes quelques années plus tard.

L’audace pianistique de Géza Anda dans le répertoire de Liszt, Franck, Tchaïkovski et Rachmaninov, ses interprétations innovatrices de Bartók et de Chopin – ont été égalées par sa puissance expressive dans le répertoire classique et celui du romantisme allemand.   Trois ans après son décès, sa seconde épouse, Hortense Anda-Bührle, crée la Fondation Géza-Anda, qui est à l’origine d’un concours international de piano, le Concours Géza-Anda. Cette compétition se tient tous les 3 ans à Zurich." A écouter sur francemusique.fr (27min)

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