"Dans un roman troublant, András Forgách raconte comment il a découvert un secret bien gardé. Beau portrait d’une femme, d’une famille, d’une époque.
Comment réagir quand on apprend que sa mère défunte travaillait pour les services secrets? Afin de conjurer ce choc, l’écrivain et scénariste hongrois András Forgách a fait de cette découverte un livre, traduit aujourd’hui en français. Même s’il repose sur des documents et des archives diversement inclus dans le récit, Fils d’espionne est une œuvre de fiction qui peut «par endroits s’éloigner des faits historiques», rappelle une note de l’éditeur. Un statut hybride qui rend ce roman inclassable encore plus troublant et attachant. Il est en outre fort bien écrit avec un rendu quasi cinématographiques des atmosphères et des lieux.
Sans préambule ni présentation, le narrateur nous emmène au cœur des choses. Madame Pápai – nom de code du «collaborateur secret» Bruria Forgács – rencontre dans un salon de thé à Budapest trois messieurs qui arrivent avec un petit quart d’heure de retard. Ils commencent par lui offrir des fleurs et un napperon brodé pour son soixantième anniversaire avant de passer aux choses sérieuses. Et de se confronter au tempérament fougueux et aux propos revendicateurs de leur belle interlocutrice qui, visiblement peu soucieuse de son apparence, «n’avait pour seul bijou qu’une magnifique paire d’yeux vert émeraude, tachetés de gris et de bleu»." La suite sur letemps.ch
Fils d’espionne
Roman
András Forgách
Traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly
Gallimard, 340 p.
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