dimanche 18 juillet 2021

En Hongrie, le pouvoir vise les journalistes et les patrons de presse

"Enquête - Parmi les plus de 300 numéros de téléphone ciblés par le logiciel espion Pegasus pour le compte de la Hongrie figurent de nombreuses personnalités des médias et de la société civile.

Les révélations du « Projet Pegasus » ne vont pas rassurer ceux qui s’inquiètent des dérives du premier ministre nationaliste, Viktor Orban, en matière d’Etat de droit. Le Monde et ses seize médias partenaires peuvent de fait affirmer, grâce aux données mises à disposition par les organisations Forbidden Stories et Amnesty International et au témoignage d’un ancien employé de NSO Group, que la Hongrie a eu recours aux services particulièrement intrusifs de la société israélienne pour mettre sous surveillance des journalistes, des propriétaires de médias et des avocats, tous connus pour être des critiques du pouvoir de M. Orban.

Parmi les plus de trois cents numéros de téléphone sélectionnés comme cibles potentielles par la Hongrie, Le Monde et ses partenaires ont pu identifier au moins cinq journalistes. Il s’agit notamment d’Andras Szabo et de Szabolcs Panyi, journalistes reconnus du site d’investigation Direkt36. Ces dernières années, ce petit site a multiplié les révélations dérangeantes sur l’enrichissement des proches de Viktor Orban ou sur les relations que celui-ci entretient avec la Russie et la Chine. « J’ai toujours su que je pouvais être surveillé, mais là, c’est une surveillance avec le meilleur logiciel du monde », dénonce M. Panyi, 35 ans, qui a découvert qu’entre avril et décembre 2019 son téléphone a été infecté près d’une vingtaine de fois.

A cette époque, M. Panyi enquêtait notamment sur le transfert du siège de la Banque internationale d’investissement de Moscou à Budapest. L’infection de son appareil, plusieurs fois concomitante à l’envoi de questions au gouvernement, et de celui de son collège Andras Szabo a été confirmée par les analyses techniques de leurs appareils par les experts du Security Lab d’Amnesty International." La suite sur lemonde.fr ( article payant)

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