"Principal opposant du Premier ministre hongrois, le maire écologiste de Budapest refuse que son pays devienne la porte d'entrée de Pékin en Europe. Il compte bien affronter Viktor Orban lors des élections de 2022.
Nous n'avons pas seulement manifesté contre l'université communiste chinoise, mais aussi contre le vol de milliards de forints d'argent public et la liquidation de la souveraineté de la Hongrie. Nous ne nous sommes pas mobilisés contre les Chinois, mais pour notre propre pays." En ce 5 juin 2021, au soir d'une manifestation à Budapest contre l'arrivée d'un campus de l'université Fudan (de Shanghai), le maire écologiste Gergely Karacsony, élu en octobre 2019 grâce à une large alliance d'opposition, s'insurge sur Facebook. Pour lui, pas question d'accepter ce projet de 1,5 milliard d'euros financé par un prêt de Pékin.
Trois jours plus tôt, le quadragénaire et la maire du IXe arrondissement, écharpes tibétaines autour du cou, inauguraient une "Route du dalaï-lama", une "Route des martyrs ouïgours", une "Route de Hongkong libre" et une "Route de [l'évêque clandestin] Xie Shiguang" autour du futur berceau de Fudan. Du 4 au 13 juin, la municipalité centrale consultait les habitants sur ce chantier controversé. Résultat, près de 97% le désapprouvent. Symbole du rapprochement entre le régime marxiste chinois et le gouvernement Orban, Fudan incarne l'un des chevaux de bataille du candidat Karacsony dans l'optique des élections législatives de 2022.
Proeuropéen et calme, l'inverse de Viktor OrbanFavori de la primaire qui désignera le candidat de l'opposition cet automne, ce proeuropéen convaincu, qui tutoie les deux mètres sous la toise, dont la sobriété contraste avec la véhémence d'Orban, refuse que la Hongrie devienne un éden des intérêts chinois au coeur du Vieux Continent. Tandis que le parti au pouvoir (Fidesz) parie sur le vaccin Sinopharm contre le coronavirus, ouvre la porte à la technologie 5G du constructeur Huawei, approuve l'implantation de l'université Fudan et modernise le tronçon magyar de la ligne ferroviaire Budapest-Belgrade en empruntant près de 2 milliards d'euros auprès de la banque d'Etat chinoise Exim, Karacsony, lui, affirme son attachement..." La suite sur lexpress.fr (article payant)
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