"Par Dominique Moïsi (politologue, chroniqueur aux « Echos »)
Si l'Europe doit faire preuve de fermeté vis-à-vis de la politique
illibérale et contraire aux valeurs de l'Union de Viktor Orbán, en faire
un bouc émissaire, ou l'exclure de l'UE, c'est le risque de consolider
l'emprise qu'il exerce sur ses concitoyens, écrit Dominique Moïsi.
« Le tact dans l'audace c'est de savoir jusqu'où on peut aller trop loin », disait Jean Cocteau. En promulguant une loi répressive et rétrograde sur l'homosexualité , le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a-t-il été trop loin ? Ou bien nous tend-il un piège, en choisissant délibérément une thématique sociétale chargée d'émotions ? Il peut se présenter comme à l'avant-garde d'une contre-révolution en matière de moeurs.
On
pourrait résumer sa stratégie ainsi : « Soyons sérieux, vous n'avez
guère réagi lorsque je me suis engagé dans un travail de sape
systématique des fondamentaux de la démocratie libérale : équilibre des
pouvoirs, indépendance de la justice, liberté de la presse, droits des
migrants. Et maintenant, vous redécouvrez la centralité de la notion de
l'Europe des valeurs à partir de la question de la place de
l'homosexualité dans nos sociétés ! » La suite sur lesechos.fr
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