mardi 19 octobre 2021

Critique - L'odyssée africaine de Josef Nadj

 Les Interprètes font feu de tout bois : danses de la terre ou urbaines, rondes apaisées ou pas de deux fraternels. (© Severine Charrier)

"Le franc-tireur Josef Nadj signe un retour en grâce avec son ballet « Omma », créé aux Nuis de Fourvière et aujourd'hui à l'affiche de la MC93 de Bobigny. Une chorégraphie au masculin, débarrassée d'artifices, forte de huit danseurs virtuoses du continent africain.

On ne mesure pas toujours ce que la danse doit aux années 1980, en France. Une nouvelle vague déferlait et de multiples écritures chorégraphiques avec. Celle de Josef Nadj tenait autant du théâtre dansé que des arts plastiques, sa formation initiale aux Beaux -Arts de Budapest. Dès sa première pièce, « Canard Pékinois », Nadj imposa une danse très physique teintée d'absurde. Les scénographies de plus en plus complexes se jouaient de trappes et autres effets spéciaux. Il restera dix ans à la tête du Centre chorégraphique d'Orléans. Une invitation au festival d'Avignon en 2006, où il donne notamment « Paso Doble » avec le plasticien Miquel Barcelo, sera vue comme un couronnement.

Depuis on a pris des nouvelles de son travail par intermittence. « Omma », créé dans le plein air des Nuits de Fourvière en juin dernier, marque un changement dans la continuité. Réunissant huit danseurs du continent africain, le spectacle se présente dans le plus simple appareil. Pas de décor, juste le mouvement. La bande-son faite de bruitage ou de froissements donne un relief particulier. Une heure durant, le spectateur traverse des paysages chorégraphiques mouvants." La suite sur lesechos.fr

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