vendredi 23 décembre 2022

Interview Ramona Horvath : « Je vis pour la musique, c’est la chose la plus importante de ma vie, en fait c’est ma vie ! »


"C’est grâce à son passage au Café Laurent que j’ai décidé de solliciter une interview à la pianiste franco-roumaine Ramona Horvath. En plus, la présence à cette soirée de son ancienne professeure d’anglais a été un cadeau inattendu. Madame Irina Margareta Nistor possède une notoriété nationale dans son pays, étant la plus importante critique de cinéma en Roumanie, réalisatrice TV, Radio, productrice de festivals de films, surnommée aussi « la voix » (elle a doublé plus de 5000 films). C’est d’ailleurs grâce à elle que Ramona a eu la chance de passer une audition pour le directeur de la cinémathèque roumaine qui cherchait un pianiste pour accompagner un film muet. Encore étudiante au Conservatoire, Ramona a été choisie, le spectacle a été un grand succès et toutes les deux ont été invitées à présenter le même film avec l’accompagnement « live » au piano, au Festival du film européen à Strasbourg. Dans un sens, c’est elle qui l’a propulsée en France …

Bonsoir chère Ramona, et merci d’avoir accepté de répondre à mes questions. Comme vous le savez, ma revue accorde une grande importance au dialogue culturel franco-roumain. Je ne pouvais donc pas ne pas vous inviter à nous parler de votre brillant parcours musical entre Paris et Bucarest. S’il fallait vous présenter brièvement aux lecteurs de Lettres Capitales, que leur diriez-vous ?


Bonsoir cher Dan et merci beaucoup d’avoir initié ce dialogue. Je suis née à Bucarest, d’une mère roumaine et d’un père hongrois, dans une famille de musiciens. J’avais commencé le piano, si on peut dire « commencer », à l’oreille, vers 3-4 ans, en essayant de reproduire au piano les airs que j’entendais à la radio ou sur nos disques. Il faut dire que chez nous à la maison, j’ai eu la grande chance d’être exposée à la musique en tout genre presque non-stop. On écoutait de la musique classique, du jazz, ma mère adorait (et elle aime toujours) les tangos argentins, les boléros cubains et les chansons françaises … Bien évidemment les musiques traditionnelles roumaines, hongroises ou gitanes me sont aussi passées par les oreilles…

De mon côté, je me rappelle dans mon enfance d’être plutôt attirée par les musiques américaines, au départ les musiques issues de comédies musicales (ce qu’on appelle dans le jazz « les standards ») et par les musiciens de jazz comme par exemple Erroll Garner, Duke Ellington, Oscar Peterson, Nat Cole, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Stéphane Grappelli… qui sont les premiers que j’ai écoutés sur des disques à la maison quand j’étais toute petite. Plus tard, je me suis aussi intéressée à la musique de l’époque Motown, le pop, r&b …

Aujourd’hui je ne peux pas imaginer un cadeau plus riche pour un enfant que cet environnement musical varié ! " La suite sur lettrescapitales.com

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