Médias à la botte du premier ministre

Mais la réalité compte peu dans une Hongrie où le narratif est dominé par les médias à la botte du premier ministre. Ceux-ci ont lancé il y a peu une croisade contre les derniers titres de presse critiques du pays, qualifiés de « médias du dollar » sous prétexte qu’ils seraient financés depuis les Etats-Unis. Les médias de propagande martèlent le message du pouvoir de manière si efficace qu’un sondage de l’Institut Political Capital publié mi-novembre a montré que 36 % des Hongrois croient que « leur gouvernement n’a pas voté pour les sanctions contre la Russie ». Une proportion qui monte à 50 % chez les électeurs du Fidesz, le parti de M. Orban. Or, Budapest a approuvé tous les paquets adoptés à Bruxelles.

« Nous n’avons pas mis de veto contre les sanctions, mais nous n’en avons soutenu aucune », a acrobatiquement soutenu le dirigeant hongrois mercredi, pour entretenir cette confusion. « Quiconque fournit des armes est impliqué dans cette guerre au moins jusqu’aux chevilles. Quiconque forme les soldats l’est jusqu’aux genoux. Et quiconque finance l’un des belligérants – comme l’UE le fait actuellement à hauteur de 18 milliards d’euros – est impliqué jusqu’au cou », a-t-il ajouté, dans une attaque en règle contre la politique européenne de soutien à l’Ukraine. Puis il a défendu son projet de construction d’une extension de sa centrale nucléaire dotée de deux réacteurs fabriqués par une entreprise russe." La suite sur lemonde.fr (article payant)