lundi 12 décembre 2022

Mobilisation En Hongrie, les profs sous-payés mènent la fronde

"Avec des salaires sous le minimum légal en début de carrière, plus de 10 % de postes à pourvoir et des bâtiments qui tombent en ruine, l’éducation est délaissée par le Fidesz de Viktor Orbán. Plusieurs enseignants ont été licenciés pour avoir fait grève.

Dans la brume de Budapest, une ligne s’est dessinée au matin du 18 novembre. Des hommes et des femmes en anorak, des adolescents avec des pancartes en carton, debout les uns à côté des autres devant le Parlement, le long du Danube et sur plus de 10 kilomètres de long. Dans cette chaîne humaine, on trouvait beaucoup d’enseignants, certains de leurs élèves et des parents. Depuis des mois, un mouvement de protestation des professeurs secoue la torpeur politique hongroise. Au départ salariales, leurs revendications se sont étendues aux droits syndicaux, aux conditions de travail et à la liberté des enseignants.

Pour briser le mouvement, le gouvernement du Premier ministre «illibéral» Viktor Orbán a opté pour la manière forte. Un décret adopté en février a saboté le droit de grève des enseignants. Un prof est toujours autorisé à débrayer, mais il doit assurer au moins la moitié de ses cours de la journée, voire l’ensemble s’il est en charge de classes qui passent un examen. En pratique, le seul effet de ces grèves est de perdre une journée de salaire. Alors les enseignants ont commencé à passer au printemps, et surtout à partir de la rentrée de septembre, à ce qu’ils nomment la «désobéissance civile» : des grèves déclarées mais hors du cadre légal puisqu’ils n’assurent pas leurs cours. Les premières sanctions sont tombées au tout début du mois d’octobre. Cinq enseignants du lycée Kölcsey de Budapest ont été licenciés. «Nous faisions partie des plus impliqués dans le mouvement..." La suite sur liberation.fr (article payant)

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