"Face aux importants écarts de rémunération au sein de l’Union et aux
dérives de l’économie numérique, la Commission défend un salaire
européen décent et les droits des salariés, décrypte l’hebdomadaire
hongrois de référence HVG.
Le 24 novembre 2021, des chauffeurs Uber manifestaient spectaculairement à Bruxelles. Ils dénonçaient la décision de la cour d’appel de la capitale belge, les contraignant à cesser leur activité dès le lendemain car l’entreprise faisait une concurrence déloyale aux taxis traditionnels. Cette affaire témoigne des rapports compliqués entre l’économie du partage et les diverses réglementations. L’économie du partage réunit les plateformes numériques permettant la rencontre entre une demande et une offre entre personnes privées, à l’image d’Uber et d’Airbnb.
Originellement, il s’agissait de rentabiliser au mieux un bien de valeur (voiture, appartement) en le partageant moyennant finance. Cependant, ces services ont engendré une industrie gigantesque et les travailleurs des plateformes sont devenus des entrepreneurs exerçant sous la contrainte, ne bénéficiant pas des droits incombant aux salariés classiques. Les plateformes contournent leurs obligations fiscales, occasionnant d’énormes pertes pour les États. Le 9 décembre, la Commission européenne prenait les choses en main et présentait un projet de directive visant à améliorer les conditions de travail.
Les plateformes se défendent en affirmant qu’elles fournissent
énormément d’emplois. L’ampleur des concernés donne le
tournis. Aujourd’hui, 28 millions de personnes exercent dans l’économie
partagée au sein des Vingt-Sept. Selon les prévisions, ce nombre devrait
atteindre 43 millions en 2025, soit de un cinquième à un quart de
l’ensemble de la main-d’œuvre au sein de l’Union européenne. L’enjeu est
donc de taille." La suite sur courrierinternational.com (article payant)
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